Acheter un document autographe, c’est à la fois acquérir une petite partie de notre Histoire, mais aussi de l’histoire de l’auteur dudit document. C’est également le plaisir de détenir une pièce unique, qui fut écrite et touchée il y a plusieurs décennies par son auteur.
Une collection certes parfois étrange aux yeux du grand public, peu voire pas connaisseur. Mais le simple fait pour l’amateur de s’y intéresser peut vite le faire évoluer dans sa façon d’appréhender, de voir, de ressentir les choses.
Les autographes sont collectionnés depuis plusieurs siècles : historiquement, l’usage du papier a permis l’essor et la conservation des correspondances familiales. C’est au XIXè siècle qu’une dimension commerciale est réellement apparue, avec de très belles collections qui ont commencé à être dispersées en salles de ventes aux enchères, notamment celles de Benjamin Fillon (en 1877) et d’Alfred Bovet (en 1887) vendues par l’expert le plus renommé de l’époque, Etienne Chavaray.
Depuis, le XXè siècle a connu un nombre de collectionneurs de plus en plus important, personnages privés ou figures publiques, et ce en France ou à l’étranger.
Du fait de la rareté des pièces, de leur caractère unique, et d’une certaine façon de leur disparition progressive avec le temps, la valorisation de ces documents n’a globalement pas cessé d’évoluer à la hausse ces dernières décennies. D’autant plus dans un contexte où la demande se fait de plus en plus insistante face à une offre qui ne peut que rester limitée par la force des choses.
C’est aussi la raison pour laquelle, de nos jours, de nombreux acquéreurs ont décidé de se positionner sur ce « marché de niche », qui représente une belle opportunité d’un point de vue de placement « financier » et de diversification patrimoniale. Mais le marché reste également fortement animé par de purs passionnés et collectionneurs. D’autres enfin peuvent cumuler les deux casquettes !
Quoi qu’il en soit, et quel que soit l’objectif des uns ou des autres, le « vieux papier » reste promis à un bel avenir. Même s’il est indéniable que le virtuel ait pris une place dominante dans les échanges commerciaux depuis l’arrivée d’internet, il n’en demeure pas moins que le marché du livre continue à se porter remarquablement dans notre pays : certes le livre numérique a trouvé sa place dans le marché, mais sans pour autant condamner la version papier.
S’agissant des vieux documents autographes, le phénomène est et restera le même : rappelons que le désir de conserver le souvenir écrit de ses ancêtres remonte à la plus haute antiquité … comment ainsi imaginer que nous ne puissions pas, ainsi que les générations futures, perpétuer cette tradition ?!